Réforme de l’entretien professionnel 2025 : ce que les entreprises doivent savoir
Un entretien professionnel qui devient un véritable entretien de parcours
La réforme de l’entretien professionnel adoptée à l’automne 2025 transforme en profondeur le dispositif instauré depuis 2014. L’objectif : renforcer le dialogue entre l’entreprise et le salarié sur les compétences, les perspectives d’évolution et la gestion des carrières.
Le projet de loi, adopté définitivement le 15 octobre 2025, fait évoluer le dispositif en entretien de parcours professionnel, avec de nouvelles règles de périodicité et un contenu élargi.
Une nouvelle périodicité pour plus de cohérence dans les parcours
Le rythme des entretiens change :
🕐 1er entretien : dans l’année suivant l’embauche du salarié.
🔁 Entretiens suivants : tous les 4 ans dans la même entreprise.
📋 État des lieux récapitulatif : tous les 8 ans, pour vérifier que le salarié a bien bénéficié des entretiens et des actions de développement des compétences prévues.
En cas de manquement, l’employeur pourra être tenu d’abonder le CPF du salarié.
Un contenu renforcé : compétences, évolution et projets professionnels
L’entretien professionnel devient un outil stratégique de gestion des compétences. Il aborde désormais :
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les compétences déjà acquises et celles à développer ;
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les perspectives d’évolution au regard des transformations de l’entreprise ;
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les besoins de formation (liés au poste ou à un projet de mobilité) ;
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les projets de reconversion, bilans de compétences ou VAE ;
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la mobilisation du CPF et les dispositifs d’accompagnement (Conseil en Évolution Professionnelle).
Des entretiens spécifiques pour les salariés expérimentés
La réforme valorise la prévention de l’usure professionnelle et la gestion des fins de carrière :
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À 45 ans : entretien dans les 2 mois suivant la visite médicale de mi-carrière, pour aborder les conditions de travail, la mobilité ou la reconversion.
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À 60 ans : entretien axé sur les conditions de maintien dans l’emploi, la transition vers la retraite ou les aménagements de poste.
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Moins d’obligations après une absence : l’entretien à la reprise du travail (après congé parental, maladie longue durée, mandat syndical, etc.) ne sera plus systématique. Il sera proposé uniquement si aucun entretien n’a eu lieu dans les 12 mois précédents.
Accompagnement renforcé pour les TPE-PME
Les entreprises de moins de 300 salariés bénéficieront d’un accompagnement spécifique :
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possibilité de se faire aider par leur OPCO ;
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accès à un conseil en évolution professionnelle (CEP) pour les salariés ;
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appui externe pour les employeurs via des partenaires RH ou organismes de formation.
Le lien entre entretiens et la formation
Les entreprises devront désormais intégrer dans leur BDESE un bilan des actions de formation menées suite aux entretiens. Cette mesure renforce la traçabilité et la cohérence de la politique RH et formation.
Entrée en vigueur et actions à prévoir
La réforme entrera en vigueur au 1er octobre 2026.
👉 D’ici là, les entreprises doivent :
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Mettre à jour leurs procédures RH et supports d’entretien.
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Former les managers à la conduite de ces nouveaux entretiens.
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Réviser les accords collectifs ou de branche.
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Anticiper le suivi des entretiens dans les outils RH.
En résumé,
Cette réforme de l’entretien professionnel transforme un rendez-vous administratif en véritable outil de pilotage des carrières.
Elle oblige les entreprises à repenser leur gestion des compétences et offre aux salariés de nouvelles perspectives d’évolution professionnelle.
👉 Chez O’Sens RH, nous accompagnons les TPE-PME dans la mise en place de leurs entretiens professionnels : formation des managers, outils personnalisés, et conformité aux nouvelles obligations légales.